"Notre corps est notre temple. Nous devons donc le respecter, comprendre son importance et toujours y retourner : c'est notre refuge"
(Thich Nhat Hanh)
La proposition est la suivante : passer de l'idée "j'ai un corps" (que je ne sens pas la plupart du temps) à la réalité vécue : "je suis ce corps que je sens", champ de sensations, de vibrations.
En découle un retour à soi, à sa propre présence, à la vie : sentiment de détente profonde, de tranquilité, de calme, de sécurité ...
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"Leib" signifie "le corps que je suis". "Le corps que j'ai" évoque un corps objectivé, pensé et donc mis à distance ...
Un corps mis à distance c'est comme avoir une maison et ne pas y habiter, ou bien habiter à côté ! Ne dit-on parfois "je suis à côté de mes pompes !"
Ne pas vivre en son propre corps c'est vivre coupé de ce qui nous propose sans cesse toutes les informations nécessaires pour nous ajuster à ce que nous vivons.
Le corps nous renseigne en permanence sur ce que nous fait telle ou telle situation. En même temps il nous offre la possibilité de nous ancrer, de nous centrer, de nous poser, de nous détendre, de façon à mieux vivre tel ou tel moment sans nous perdre.
Le corps est notre ancre dans le présent, dans la Vie.
Une séance de LeibWeg est une autre façon d'exercer la Présence à l'Instant.
Cette approche du vécu corporel passe par le toucher sans s'apparenter au massage. La pratique se fait habillé avec une alternance de traits glissés, de mains simplement posées, de propositions différentes en fonction de ce qui est observé en début de séance.
"La voie du corps" ("TaiDO" en japonais, "LeibWeg" en allemand) invite à libérer les actions de l'être empêchées par nos "tensions", nos "contractions".
La main qui touche invite à laisser se dissoudre ce qui empêche, ce qui entrave, pour révéler mouvement et fluidité, au plus proche de la nature même du corps que chacun est.
Un chemin de libération et d'ouverture à soi, à sa nature propre ("nature" : "ce qui est en train d'apparaître").
"L'esprit est comme le vent et le corps est comme le sable. Si vous voulez savoir comment souffle le vent, regardez le sable"
(Bonnie Bainbridge Cohen)